DOULEURS DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie dégénérative inflammatoire chronique. Elle se caractérise par une atteinte articulaire souvent bilatérale et symétrique. La pathologie évolue par poussées vers la déformation et la destruction des articulations atteintes.

Il s’agit d’une maladie auto-immune qui semble avoir des origines parfois génétiques et parfois environnementales (ou les deux). C’est la pathologie des rhumatismes inflammatoires de l’adulte laplus fréquente.

En France, elle concerne environ 150 000 patients. On remarque une nette prédominance féminine avec 5 femmes pour 1 homme atteint en-dessous de 50 ans. Cette différence s’atténuerait avec l’âge.

Le plus souvent, l’évolution, qui s’étale sur des dizaines d’années, se fait par poussées. Elles sont entrecoupées de rémissions de rythme et de durée imprévisibles. Au cours des poussées, la plupart des articulations sont gonflées et douloureuses. Après plusieurs années d’évolution apparaissent les déformations caractéristiques, secondaires à la destruction articulaire et à l’atteinte tendineuse.

On estime que 75 % des personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR) sont touchées au niveau des doigts et poignet.

ZOOM SUR LA PATHOLOGIE

Il existe deux formes principales d’atteintes articulaires au niveau des doigts dans le cas d’une Polyarthrite rhumatoïde :

  • l’atteinte de la membrane synoviale qui affecte la capsule, les ligaments et parfois même l’os,
  • l’atteinte des membranes synoviales situées à proximité des tendons des muscles fléchisseurs et extenseurs du poignet et des doigts (ténosynovites ou inflammation des tendons et de leur gaine).
polyarthrite-rhumatoïde_schéma

Dans les polyarthrites très évoluées, les poussées inflammatoires ont tendance à devenir moins fréquentes. On assiste alors à l’extinction progressive de la maladie. À ce stade, les douleurs sont plus fréquemment d’ordre mécanique (prédominance le soir et aux mouvements, absence de dérouillage articulaire matinal). Elles sont liées aux destructions articulaires.

DEFORMATIONS ARTICULAIRES

Dans le cadre d’une polyarthrite rhumatoïde, l’inflammation entraîne un gonflement qui va empêcher le fonctionnement correct des tendons.

Les symptômes suivants apparaissent après plusieurs années d’évolution :

Gonflements

  • Gonflement au niveau des doigts et du poignet, surtout palpable côté paume.
  • Dos de la main en dos de chameau : les articulations carpiennes et métacarpo-phalangiennes gonflent.

Déformations

déformation du poignet
  • Déformation du poignet

Multiples déformations possibles des doigts :

  • col de cygne : hyperextension de l’inter-phalangienne proximale (IPP) associée à une flexion de l’inter-phalangienne distale (IPD),
  • maillet : flexion de l’IPD accompagnée ou non de la déformation en col de cygne : la personne, dans ce cas, ne peut pas relever l’extrémité de son doigt quand la main est à plat, la dernière phalange reste constamment pliée,
  • coup de vent : doigts inclinés sur le côté (vers l’extérieur),
  • boutonnière : hyperextension de l’articulation méta-carpo-phalangienne (MCP) associée à une flexion de l’IPP et parfois accompagnée d’une hyperextension de l’IPD,
  • le pouce, ne possédant que deux phalanges, peut subir deux déformations spécifiques :
  • le pouce en Z : flexion de la MCP et extension de l’inter-phalangienne,
  • extension de la MCP et hyperextension de l’inter-phalangienne.

Au niveau mécanique, l’arthrite se traduit par un ressaut. Il se manifestera à la flexion du doigt : ce geste ne sera plus fluide, mais décomposé, comme s’il y avait des crans.

Les doigts les plus souvent atteints sont le pouce et l’annulaire (premier et quatrième doigts).

QUELS SONT LES FACTEURS DECLENCHEURS ?

Les médecins ont répertorié 5 types de facteurs qui favorisent la survenue d’une polyarthrite rhumatoïde :

tb facteurs declenchaurs polyarthrite rhumatoïde

PRISE EN CHARGE

De nombreux progrès ont été réalisés au cours des dernières années. Par exemple, pour le soulagement et le contrôle de la polyarthrite rhumatoïde. Outre les traditionnels traitements symptomatiques (anti-inflammatoires, corticoïdes), les traitements antirhumatismaux de fond (prescrits quand les symptômes persistent au-delà de plusieurs semaines), il existe les orthèses de poignet-main, associée à de la rééducation en complément dès que la maladie devient invalidante.

ATTELLE DE REPOS

La méthodologie de la rééducation de la main rhumatoïde doit être douce, prudente, indolore, progressive. L’orthèse est présente à toutes les étapes de la maladie rhumatoïde altérant la main.

Le patient portera alternativement orthèse de repos et orthèse de travail. Les attelles statiques de repos apportent le confort et limitent les déformations articulaires.

L’appareillage est amovible, léger et confortable. Il est porté essentiellement la nuit (port nocturne), lors de période d’inactivités diurnes, et surtout lors des poussées inflammatoires (port quasi permanent). L’attelle peut être portée alternativement main droite ou gauche pour permettre le confort nocturne (draps, collation, toilette, …).

L’orthèse stabilise le poignet, les articulations MCP sont légèrement fléchies et la première commissure est ouverte. Le pouce est stabilisé en antépulsion, abduction et opposition ; l’articulation MCP est fléchie à 20° environ. Afin de veiller à l’inclinaison radiale du bloc carpo-métacarpien, le poignet est maintenu en rectitude (inclinaison neutre).

Découvrez comment mettre en place l’orthèse dédiée à la polyarthrite rhumatoïde:

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur : DJO France – août 2020

Sources/illustrations :  Photo à la Une @JackFinnigan, DJO France, la Société Française de Rhumatologie et l’Institut Français de Chirurgie de la Main.

COMMENT CHOISIR UN COLLIER CERVICAL ?

Mauvaise position prise pendant la nuit, torticolis passager, arthrose au cou, entorses cervicales temporaires, hernies aux cervicales, suites post-traumatiques (coup du lapin) …autant de situations qui font que nous avons mal au cou un jour.  Rares sont les chanceux qui y échappent !

Destinés à maintenir plus ou moins fortement les vertèbres cervicales atteintes, les colliers cervicaux se déclinent en quatre modèles (référencés de C1 à C4), de tailles et de formes différentes : le collier cervical souple (C1), semi rigide (C2), semi-rigide réglable en hauteur (C3) et rigide avec appuis (occipital, sternal, mentonnier) aussi appelé mini-minerve (C4).

Un collier cervical ou semi-rigide C2 apporte un soutien moyen prolongé qui restreint les mouvements de rotation mais surtout d’hyperextension du cou. Il est semi-rigide par une plaque intégrée dans le collier. Il assure une décontraction musculaire en diminuant la charge portée par le rachis cervical, limite les amplitudes de rotation et flexion/extension et corrige la posture du rachis cervical.

ZOOM SUR LES PRINCIPALES INDICATIONS

Le collier cervical C2 est indiqué en présence d’un torticolis, d’entorse cervicale bénigne, arthrose cervicale, névralgie cervico-brachiale en période de crise puis avec sevrage progressif.

LE TORTICOLIS

Il s’agit d’une contracture musculaire douloureuse du cou. La contracture se définit par une augmentation permanente et involontaire de la tension d’un muscle. Cette contracture affecte principalement le muscle sterno-cléido-mastoïdien, gros muscle du cou reliant le sternum, la clavicule et le mastoïde (partie de l’os temporal).  Il peut cependant toucher aussi d’autres endroits comme le trapèze. Le torticolis est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Le torticolis génère une douleur au niveau de la nuque et du cou avec une capacité fonctionnelle en rotation très réduite.

muscle sterno-cleido-mastoïdien

LA CERVICARTHROSE

L’arthrose est une maladie qui affecte les articulations et qui se caractérise par l’usure des disques intervertébraux, du cartilage des articulations intervertébrales, associés à des atteintes de l’os à proximité. L’arthrose cervicale (également appelée cervicarthrose) est une forme d’arthrose touchant les vertèbres cervicales (C1-C7). Cette localisation de l’arthrose est fréquente car la zone est très mobilisée : elle soutient le poids de la tête. Plus de la moitié des personnes de plus de 40 ans présentent une cervicarthrose, et ce pourcentage augmente avec l’âge. Ainsi, une arthrose cervicale est retrouvée sur 90 % des radiographies des patients de plus de 80 ans.

Elle entraîne des douleurs, des céphalées (maux de tête), une rigidité de la nuque et peut être à l’origine des névralgies cervico-brachiales.

LA NEVRALGIE CERVICO-BRACHIALE

Une névralgie est une douleur survenant dans le territoire d’un nerf sensitif, souvent d’un seul côté. La névralgie cervico-brachiale est une maladie douloureuse due à l’atteinte d’une des racines nerveuses destinées au membre supérieur. Le patient se plaint de douleurs dans le cou et d’irradiation dans le bras.

La maladie touche surtout les femmes autour de 50 ans. Le rôle de l’arthrose (cervicarthrose), des traumatismes et des microtraumatismes est important. La racine nerveuse est comprimée contre la vertèbre et le disque intervertébral au niveau des lésions d’arthrose cervicale, notamment lorsqu’il y a des ostéophytes.

La crise cervico-brachiale est parfois précédée de signes précurseurs (mal au cou, torticolis, raideur douloureuse de la nuque…). Le début de la crise est progressif. La douleur est très vive, à la fois mécanique et inflammatoire. Elle est souvent aggravée lorsque le patient se couche.

La douleur suit le trajet d’une racine nerveuse :

Racine nerveuse C4-C5Face externe du bras sans dépasser le coude
Racine nerveuse C5-C6Face externe de l’épaule, du bras et de l’avant-bras, pouce et index
Racine nerveuse C6-C7Épaule, partie médiane du bras et de l’avant-bras
Racine nerveuse C7-T1Partie interne du bras, de l’avant-bras, 4° et 5° doigts

L’ENTORSE CERVICALE

L’entorse cervicale encore appelée coup de fouet cervical ou coup du lapin (Whiplash en anglais) apparaît en cas de choc, lorsque la tête est brusquement projetée vers l’arrière, provoquant une hyperextension du cou, et/ou vers l’avant, produisant alors une hyperflexion.

Elle se produit par exemple, lors d’un accident de la route, notamment en cas de choc à l’arrière du véhicule, même à faible vitesse ou encore au cours d’une pratique sportive, suite à un plaquage au rugby, un plongeon, une chute de cheval.

Les symptômes fréquents sont :

  • une douleur localisée au niveau de la lésion, qui apparaît dans les heures suivant le choc ;
  • des douleurs irradiantes, qui se propagent dans l’ensemble du cou, au niveau des épaules, du dos ; elles s’étendent parfois aux bras, qui présentent parfois des signes de faiblesse ;
  • une raideur de la nuque, qui limite certains mouvements ;
  • des maux de tête.

Elle guérit généralement en 4 à 6 semaines. Mais dans certains cas, elle devient chronique, évoluant sur plusieurs mois, les patients ressentent alors :

des sensations de déséquilibre, d’étourdissement ;des troubles visuels (flou temporaire, difficulté d’accommodation) et/ou auditifs ; des troubles de la concentration et de mémorisation ; des difficultés de sommeil…

COMMENT CHOISIR LA TAILLE DE SON COLLIER CERVICAL ?

Il existe plusieurs tailles de colliers cervicaux en fonction de la morphologie du patient. Il y a, en moyenne, 3 hauteurs de collier (cou court, moyen ou long). Les colliers peuvent se serrer plus ou moins, permettant ainsi de s’adapter de manière plus précise au tour du cou et certains modèles rigides sont réglables en hauteur. Le collier cervical avec fermeture à scratch permet une mise en place plus facile.

Pour choisir la bonne taille de collier cervical, il faut mesurer le tour et la hauteur du cou. La prise de la mesure se fait du dessous du menton jusqu’au creux de la trachée. Ensuite, il faut mesurer la circonférence du cou. Le collier cervical doit maintenir fermement le cou sans pour autant trop serrer pour que la tension ne soit pas excessive et permettre au patient de respirer sans se sentir oppressé.

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PRISE DE MESURES

1) Tour de cou

2) Hauteur de cou (trachée au menton)

UN COLLIER EVOLUTIF : POURQUOI?

La durée du port varie de quelques jours pour un torticolis à quelques semaines pour une entorse par exemple. Dans le cas de l’arthrose, le collier cervical doit uniquement être porté lors des crises douloureuses. Le port d’un collier rigide pour une durée de plus de dix jours nécessite un sevrage progressif avec un collier plus souple C2/C1.

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La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur : DJO France – août 2020

Sources : DJO France