QUE FAIRE EN CAS DE PIEDS PLATS ?

Le pied plat désigne l’affaissement de la voûte plantaire. 40% de la population est atteinte. Cet affaissement n’est considéré comme pathologique qu’à partir du moment ou une douleur est ressentie. Les pieds plats sont d’autant plus visibles en position debout ou lors de la déambulation et peuvent entrainer une instabilité du pied ou une mauvaise posture.

Il est conseillé de voir un professionnel de santé, notamment chez les enfants pour limiter les désagréments et difficultés de déambulation à l’âge adulte.

ZOOM SUR LA PATHOLOGIE

ANATOMIE

Les 26 os du pied reliés par 16 articulations constituent une mécanique complexe capable de supporter et d’amortir le poids du corps, de servir de levier de propulsion lors de la marche ou de la course, et d’adapter le contact du corps au sol, notamment en terrain accidenté.

Les pieds plats correspondent à l’affaissement de la voûte plantaire ; c’est-à-dire le déplacement des structures osseuses et tendineuses du pied vers le sol.

On parle de pathologie à partir du moment ou des douleurs ou un dysfonctionnement fonctionnel sont constatés lors de la déambulation ou en position debout. Si aucune douleur n’est détectée, on parle alors de pieds plats physiologiques.

STADES ET TYPES DE PIEDS PLATS

CAUSES ET CONSEQUENCES DES PIEDS PLATS

LES CAUSES

Les causes des pieds plats sont multifactorielles. Elles peuvent provenir de :

  • Âge,
  • Poids,
  • Activité physique,
  • Prédisposition familiale,
  • Maladie dégénérative,
  • Pathologie neuro-musculaire (tonus musculaire),
  • Diabète,
  • Chevilles instables,
  • Membres inférieurs inégaux,
  • Inflammation des articulations (polyarthrite rhumatoïde),
  • Suite d’un traumatisme (fracture, rupture des tendons, déficit musculaire),
  • Synostose (pont osseux entre le calcanéum et le talus, insuffisance du jambier postérieur),

LES CONSEQUENCES

Une personne ayant les pieds plats remarque généralement :

  • Une modification physique :
    • torsion du talon vers l’extérieur ou valgus : vu de dos, les pieds partent vers l’extérieur au lieu d’être droits.
    • déviation de l’avant-pied vers l’extérieur ou supination : vu de dos, plusieurs orteils sont visibles à l’extérieur du pied au lieu de ne voir que le gros orteil.
    • appui avec empreinte complète : par exemple, lors d’une promenade sur le sable, les pieds laissent une empreinte de pas totale au lieu de laisser un vide au niveau de la voûte plantaire.
    • usure précoce des chaussures : la semelle au niveau des talons est rapidement usée.
  • Une apparition de douleurs :
    • au talon, pied ou lombaire réduisant le périmètre de marche
    • instabilité des pieds et des chevilles pouvant entrainer des entorses
    • inflammation (périostite tibiale)
    • déformation du gros orteil (hallux valgus)
    • des callosités
    • une fasciite plantaire
    • des maux perforants plantaires résultant du fait de la déformation du pied : le talus est en contact avec le sol

QUELS SONT LES TRAITEMENTS QUI SOULAGENT ?

DIAGNOSTIC

Seuls les cas pathologiques nécessitent une consultation : douleur ou atteinte fonctionnelle constatée.

Afin de poser le diagnostic, une radio du pied de face et de profil, en position debout suffit. D’autres examens peuvent être demandés par le professionnel de santé afin de valider ou non une atteinte supplémentaire ainsi que sa localisation et son importance. Par exemple, une IRM peut vérifier la présence d’une synostose ou l’intégrité du tendon du muscle tibial postérieur.

TRAITEMENTS

Traitement non chirurgical

Le traitement commence par la prise d’anti-douleur et d’anti-inflammatoire, accompagné d’un traitement physiologique (kinésithérapie).

Le chaussage est également important : nous privilégions souvent l’esthétisme au confort. Aussi, il est préférable de choisir des chaussures dont la semelle est suffisamment épaisse et large (voir notre gamme de chaussure de confort) et éviter les talons hauts. Des talonnettes et des semelles orthopédiques peuvent être conseillées en complément pour stabiliser la posture.

Enfin, une contention élastique au niveau de la cheville et du pied (type strapping ou chevillière élastique) ou de soutien de l’arche transversale peuvent s’avérer utile.

Dans tous les cas, les pieds plats dans leur forme pathologique sévère ou à la suite d’une rupture du tendon du muscle tibial postérieur nécessiteront une intervention chirurgicale.

Traitement chirurgical

Le traitement chirurgical a pour but premier la conservation / récupération des fonctions du pied. Différentes interventions chirurgicales existent dans le traitement des pieds plats pathologiques, selon le degré de l’atteinte et le niveau de la déformation.

L’hospitalisation dure généralement 24 h.

Traitement post-opératoire

La période post-opératoire dépend de ou des interventions réalisées. Elle dure en moyenne 12 semaines, le temps que l’os soit rétabli et que le pied puisse être mis en charge.

Pour protéger la zone, un plâtre ou une botte d’immobilisation est mis en place et la déambulation est limitée au strict minimum.

Un œdème étant présent sur la zone, par suite de l’opération, le glaçage peut soulager et aider à sa résorption.

Au bout de 6 semaines, une radiographie est effectuée pour vérifier la guérison de l’os. Si celle-ci convient, la rééducation peut commencer : mise en charge partielle du pied. La déambulation augmente au fur et à mesure (nombre de pas journalier) et peut être soutenue à l’aide d’une canne, minimisant ainsi la mise en charge du pied opéré.

Des chaussures post-opératoires avec évidement talonnier existent pour sevrer du plâtre ou de la botte, le chaussage classique ne pouvant encore avoir lieu.

Pour retrouver complètement ses fonctions, un délai de 6 mois à 1 an est constaté suivant le patient et les interventions subies.

Les talons hauts restent déconseillés, au profit de chaussures confortables style chaussure de confort ou basket…

COMMENT CHOISIR LE BON DISPOSITIF MEDICAL ?

CONCLUSION

Ce qu’il faut retenir :

  • Avoir les pieds plats ne signifie pas forcément avoir besoin de soins particuliers : seules la douleur et la perte de fonction sont à surveiller.
  • Vérifier d’où provient la douleur et si d’autres symptômes sont visibles (alignement des talons, présence de callosités, hallux valgus…)
  • En cas de pieds plats pathologiques, rechercher le confort : changer de chaussures pour des modèles à semelle épaisse.

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur : DJO FRANCE – mai 2021

Sources / Illustrations : Piedreseau.com, piedetcheville.com, podimedic, arras-orthopedie.com, chirurgie-pied-cheville.fr, cheville-clinique.fr