action entorse de cheville

QUAND UTILISER LE PROTOCOLE GREC ?

Pratiquer son activité favorite n’est parfois pas sans risque. On s’amuse, on dépasse ses limites ou tout simplement on se fait bousculer sans faire exprès et patatras, c’est l’entorse!

Elle peut devenir rapidement douloureuse si on n’en prend pas soin le plus tôt possible. Il existe bien évidemment un remède utilisé par les professionnels de santé qui est le protocole GREC.

MAIS QU’ENTEND-ON PAR PROTOCOLE GREC ?

GREC signifie Glace – Repos – Elévation – Compression.

Ce sont en fait les quatre étapes à suivre pour soigner une entorse.

protocole grec

Le protocole GREC (ou RICE an anglais) doit systématiquement s’appliquer en phase post-traumatique ou post-opératoire afin de :

  • Réduire la douleur et la survenue d’œdème
  • Réduire l’activité métabolique et la réaction inflammatoire
  • Exercer un effet de pompe sur l’œdème
  • Favoriser la cicatrisation des tissus

Glaçage

La première phase du protocole RICE est le glaçage.
L’inflammation causée par la lésion des tissus engendre l’apparition de douleur et d’un œdème. Le glaçage permet l’envoi de signaux atténuant la sensation de douleur et rétrécit en même temps les vaisseaux évitant les saignements et favorisant la lutte contre l’œdème.
La durée et la température de glaçage sont très importantes. Pour être efficace, le glaçage doit refroidir la peau jusqu’à ce qu’elle descende entre 5° et 15°C. Une fois la température obtenue, il convient alors de maintenir le glaçage durant une période de l’ordre de 20 à 30 minutes. Cette opération est à renouveler toutes les 2-3h.

ATTENTION : Il ne faut pas appliquer votre poche de froid à même la peau au risque de se brûler !

Repos

Le protocole GREC consiste dans un second temps à observer une phase de repos. Il apparaît évident qu’après un traumatisme ou une opération, il est impératif de mettre le membre au repos et éviter de le solliciter ce que n’entrainerait qu’une aggravation des symptômes (douleur, œdème).

Elévation

Il faut placer un maximum le muscle/articulation traumatisé(e) en décharge, c’est-à-dire surélevé(e) par rapport au reste du corps. Une élévation de quelques centimètres des jambes en position assise ou allongée favorisera le drainage et le retour veineux. Cette élévation s’avère très efficace pour réduire la douleur et le gonflement.

Compression

La compression permet d’exercer un effet pompe sur la zone lésée qui va accélérer le rétablissement des circuits lymphatiques et sanguins. La compression permet à la poche de glace d’épouser parfaitement l’articulation ou le muscle favorisant la pénétration du froid en profondeur dans les tissus. La compression de la zone traumatisée contribue à lutter contre l’apparition de l’œdème ou de favoriser la résorption de ce dernier.

Découvrez les différents packs de froid que vous pourrez retrouver en pharmacie, magasin d’orthopédie ou sur Internet ICI.

En cas d’entorse, ne laissez pas la situation s’aggraver et consultez votre médecin dans les meilleurs délais.

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Auteur / Sources / Illustrations :  Enovis France – octobre 2023

REPRENDRE LE SKI APRES UNE BLESSURE

Comment et quand reprendre le ski après une blessure ?

En France, plus de 8,5 millions de personnes pratiquent le ski ou le snowboard chaque année, et environ 2% se blessent durant leur séjour à la montagne. Les causes principales sont la témérité des premiers jours ou la fatigue en fin de séjour… Les entorses et les fractures prédominent dans les blessures de sport d’hiver. Il est donc important d’être préparé et bien équipé avant de profiter de la poudreuse, surtout si la cheville a précédemment subi une entorse et si celle-ci n’est pas correctement soignée.

Stades blessure entorse de cheville

L’entorse de cheville est une lésion ligamentaire qui apparait généralement à la suite d’un mouvement de torsion involontaire, plus ou moins violent, de l’articulation.

Le plus souvent, l’entorse se fait sur le ligament latéral externe (LLE), c’est-à-dire que le pied est tordu vers l’intérieur ce qui a pour effet de tirer sur le ligament opposé.

Suivant le stade (gravité), le LLE peut être :

  • Distendu : stade 1 – entorse bénigne
  • Rompu partiellement : stade 2 – entorse modérée
  • Rompu totalement : stade 3 – entorse grave

D’autres lésions peuvent être associées, tout comme la présence d’un œdème (gonflement) voire d’une coloration de la peau.

Au ski, même si l’entorse de genou prédomine, celle de la cheville est à hauteur de 8% des blessures. Celle-ci est due à un mauvais ajustement des chaussures de ski qui, au lieu de maintenir correctement l’articulation, permet la laxité.

Retrouvez les informations sur nos articles blog concernant la cheville ICI

COMMENT TRAITER UNE ENTORSE DE CHEVILLE ?

Avant de consulter un professionnel de santé, il est conseillé de mettre au repos l’articulation d’après le protocole GREC, de limiter la déambulation avec appui sur le pied lésé, d’appliquer du froid et de comprimer l’articulation à l’aider d’un strapping ou d’une attelle de cheville.

Le professionnel de santé, après diagnostic et suivant la gravité de l’entorse, peut proposer des anti inflammatoires et antalgiques, une attelle de cheville ou contention élastique, ou, dans les formes les plus graves, une botte d’immobilisation courte et/ou des béquilles.

A partir du stade 2 de l’entorse de la cheville, des séances de kinésithérapie peuvent être conseillées pour favoriser la diminution de la douleur, la résorption de l’œdème, le renforcement musculaire et la stabilité.

QUAND REPRENDRE UNE ACTIVITE SPORTIVE ?

Toute reprise sportive est à valider auprès d’un professionnel de santé à la suite de blessure. Dans tous les cas, la reprise n’est possible qu’à partir du moment où la douleur disparait, la déambulation normale est possible et le saut à cloche pied est possible en se sentant en sécurité.

L’assurance maladie conseille un temps minimal avant la reprise sportive suivant le stade de l’entorse subie :

Stade 1Entorse BénigneAprès 3 semaines
Stade 2Entorse ModéréeAprès 4 à 6 semaines
Stade 3Entorse GraveAprès plus de 6 semaines

Dans tous les cas, il est conseillé de reprendre avec une protection de la cheville type strapping, contention élastique ou attelle de cheville suivant le sport.

Y A-T’IL DES RISQUES DE RECIDIVES ?

La récidive apparait dans plus de 50% des cas, mais ce chiffre réduit si le protocole de traitement est bien suivi.

Pour encore limiter ce risque, vous pouvez :

  • Faire des exercices de stabilité et souplesse de l’articulation
  • Ne pas oublier de vous échauffer
  • Masser en fin de journée
  • Porter un équipement, notamment des chaussures et chaussettes adaptées
  • Vous reposer si vous ressentez une douleur ou un étirement
  • Penser à vous hydrater suffisamment

Si vous avez un doute dans la reprise du ski ou du snowboard, ou que vous n’êtes pas rassurés par rapport à votre articulation, vous pouvez profiter d’autres activités tels que spa, ski de fond (randonnées), luge…

reeducation-cheville-exercice-balle

COMMENT CHOISIR LE BON DISPOSITIF ?

CONCLUSION

Ce qu’il faut retenir :

  • Avant d’aller au ski, s’assurer d’être bien équipé
  • Si vous avez eu une entorse précédemment, suivez bien le protocole de traitement quitte à repousser la saison
  • Si vous sentez une fragilité, mettez-vous au repos
  • Privilégier des activités tels que ski de fond

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.

Pour plus d’informations sur les solutions thérapeutiques proposées, cliquez ICI.

www.enovis.fr

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Auteur : EnovisTM France, octobre 2023

Sources : Médecins de montagne, Ameli.fr

Etude clinique : « Predictors of recurrent sprains after an index lateral ankle sprain: A longitudinal study » Pourkazemi F, Hiller CE, Raymond J, Black D, Nightingale EJ, Refshauge KM. Physiotherapy. 2018 Dec;104(4):430-437. doi: 10.1016/j.physio.2017.10.004. Epub 2017 Nov 2

ZOOM SUR LES MAUX DU DOS : L’OSTEOPOROSE ET L’ARTHORSE DORSALES

L’ostéoporose et l’arthrose, maladies bien différentes, ont un point commun, l’âge ; en effet, ces deux pathologies, majoritairement féminines, surviennent essentiellement après l’âge de 50 ans.

Trois millions …  C’est le nombre de Français souffrant d’ostéoporose.

Parmi eux, 30 à 40% sont des femmes ménopausées.

Cette maladie, qui se caractérise par une diminution de la densité osseuse et une fragilité accrue des os, est responsable, chaque année, de nombreuses fractures.

Cette pathologie ne doit pas être confondue avec l’arthrose, qui, de son côté, est la maladie articulaire la plus répandue, elle affecte 17 % de la population française soit environ 10 millions de personnes. D’ici 2030, on estime qu’elle pourrait même toucher 22% des Français !

Découvrons ici ces deux pathologies, leurs symptômes, les facteurs de risque et les principaux traitements.

QU’EST CE QUE L’OSTEOPOROSE ?

L’ostéoporose est une maladie osseuse qui touche une femme sur trois après la ménopause. Elle se caractérise par une diminution accélérée de la masse osseuse, avec pour conséquence une fragilité accrue des os du squelette qui peuvent se briser très facilement.

A terme, ces troubles peuvent entrainer une perte d’autonomie et des blessures douloureuses.

L’ostéoporose est 2 à 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, en raison de la ménopause. En France, autour de l’âge de 65 ans, on estime que 39% des femmes souffrent d’ostéoporose. Chez celles âgées de 80 ans et plus, cette proportion monte à 70%.

En 2013, en France, 177 000 personnes de plus de 50 ans (dont 2/3 de plus de 70 ans) ont été hospitalisés pour une fracture ostéoporotique.

Ces hospitalisations concernaient 3 femmes pour 1 homme. (Source : ameli.fr)

LES SYMPTÔMES DE L’OSTEOPOROSE

Des signaux permettent de poser rapidement le diagnostic :

  • La diminution de taille, à mesure que l’on avance en âge.
  • Des fractures peuvent parfois aussi survenir sans cause identifiable.

Cela peut paraître difficile à concevoir d’emblée, mais certains patients se fracturent les côtes rien qu’en toussant et des chutes même légères entraînent des fractures du col du fémur ou du poignet.

  • L’hypercyphose thoracique (dos voûté) est un facteur prédisposant
  • L’apparition de douleurs constantes au niveau du rachis lombaire et dorsal

Lorsque l’un de ces signes est observé, il est conseillé de consulter rapidement un médecin, pour clarifier la situation.

Etudions maintenant l’autre pathologie bien connue des femmes ménopausées : l’arthrose.

QU’EST CE QUE L’ARTHROSE ?

L’arthrose est une maladie articulaire chronique caractérisée par une usure du cartilage.

Les articulations les plus touchées sont celles qui relient les vertèbres cervicales et lombaires, les hanches, les genoux mais également les pieds et les mains. Elle peut entraîner des douleurs, un enraidissement articulaire et un handicap.

Chez les femmes, l’arthrose apparaît le plus souvent après la ménopause. Les hormones sexuelles sont suspectées d’être à l’origine du phénomène. Toutefois, à l’heure actuelle, aucun des traitements hormonaux de substitution mis en place après la ménopause n’a pu prévenir efficacement l’arthrose.

LES SYMPTÔMES DE L’ARTHROSE DE LA COLONNE VERTEBRALE :

L’arthrose peut toucher de nombreuses articulations et la colonne vertébrale n’est pas épargnée, en affectant les ligaments et le cartilage entre les facettes des vertèbres qui composent la colonne.  

Les principaux symptômes de l’arthrose de la colonne vertébrale sont :

  • Les douleurs
  • La sensibilité et la raideur articulaires
  • L’amplitude de mouvement limitée
  • La faiblesse ou l’engourdissement dans les jambes ou les bras

Comme nous venons de le voir, ces deux pathologies sont très différentes mais peuvent présenter des facteurs de risque parfois communs :

LES PRINCIPAUX FACTEURS FAVORISANT L’OSTEOPOROSE ET L’ARTHROSE

Il existe plusieurs facteurs de risque d’ostéoporose ou d’arthrose :

  • L’âge : le risque augmente avec l’âge, car la densité osseuse a tendance à diminuer naturellement à partir de la quarantaine, en particulier chez les femmes ménopausées. De même, la diminution des hormones joue un rôle important et est lié à l’âge.
  • Le sexe : les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’ostéoporose ou d’arthrose que les hommes, en raison des changements hormonaux qui surviennent pendant la ménopause.
  • Les antécédents familiaux 
  • Le surpoids
  • La ménopause précoce 

QUELS SONT LES TRAITEMENTS POUR L’OSTEOPOROSE OU L’ARTHROSE DU DOS ?

Les traitements visent principalement à renforcer les os, à réduire le risque de fractures et à soulager les symptômes. Les approches de traitement peuvent inclure des changements de mode de vie, des médicaments et des traitements conservateurs :

  • Activité physique régulière
  • Arrêt de la consommation de tabac et d’alcool
  • Port de chaussures adaptées
  • Thérapie par le froid ou la chaleur

Le port d’un Corset d’immobilisation, tel que l’orthèse dorsale DonJoy Spinostrap : 

Dans un cas précis comme une ostéoporose ou une arthrose du dos, le port du corset dorsal Spinostrap peut être recommandé.

En effet, cette orthèse dorsale est développée pour apporter du soutien, une stabilisation et une immobilisation partielle de la colonne vertébrale tout en préservant le maintien de l’activité : ses sangles d’épaule ajustables, l’exosquelette avec structure dorsale conformable, et la sangle lombo-abdominale permettent un soutien et un soulagement personnalisés tout en procurant un redressement postural grâce à l’effet 3 points.

Retrouvez ici le schéma des caractéristiques du corset d’immobilisation DonJoy Spinostrap :

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur : EnovisTM France, octobre 2023

Sources / Illustrations : EnovisTM France